Rochefort : suspicion d'amiante à bord de la drague – Sud Ouest

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L’embarcation tapissée de rouille et ornée d’un autocollant du département n’est plus en service depuis 2013. Un arrêt de service consécutif à un diagnostic positif à l’amiante découvert dans le calorifugeage, l’isolation thermique de la cheminée. Alors que plusieurs ouvriers s’affairent à démanteler « l’Hydre », une drague de plus de 35 ans, Éric Pouilloux fait les cent pas autour du bateau. L’homme en gilet orange, délégué CGT au Conseil départemental, explique les raisons de sa présence. « Nous avons été contactés la semaine dernière par d’anciens employés ayant servi sur « l’Hydre » pour nous informer que la drague était sur le point d’être détruite et qu’ils suspectaient fortement la présence d’amiante.

Si cette présence est avérée, il y a un protocole très précis à respecter pour éviter les contaminations alentours ainsi que pour les ouvriers travaillant sur le chantier du démantèlement, ce qui n’était pas le cas mercredi dernier. Nous avons donc réclamé une expertise et le chantier a été stoppé. » La société Cedi Atlantique, (qui n’a pas voulu répondre à nos sollicitations) basée à Périgny et spécialisée dans le diagnostic immobilier est mandatée par le conseil départemental. Elle réalise son diagnostic vendredi matin. Samedi, les résultats sont révélés : aucune trace d’amiante.

Une fiche d’alerte

Le démantèlement reprend hier matin. Éric Pouilloux, lui, ne lâche pas l’affaire. « L’expertise réalisée n’est pas fiable. L’état de la cheminée suppose qu’il y a eu des fuites d’amiante et que tout le bateau est contaminé. C’est aberrant de voir les ouvriers y travailler aujourd’hui sans aucune protection. Cette société de diagnostic est spécialisée dans l’immobilier, pas dans la détection d’amiante sur des bateaux. L’experte est venue avec un détecteur d’amiante portable mais aucun prélèvement n’a été fait. Le but derrière tout ça est de cacher certaines vérités et surtout d’empêcher que certains employés, en cas de maladie, puissent être indemnisés au titre des maladies professionnelles. »

Dominique Ehrensperger, directeur du pôle développement durable du conseil départemental, affirme-lui que la procédure a été suivie à la lettre. « La CGT a fait son travail. Elle nous a signalé cette suspicion via une fiche d’alerte. Nous en avons tenu compte, commandé une expertise. Maintenant que le chantier est avéré sain, nous terminons cette tâche de démantèlement, voilà tout ».

Pièce placée à l’isolement

La cheminée contaminée n’était plus présente sur la drague hier et selon le délégué syndical, la présence d’amiante sur cette partie du bateau n’apparaissait pas non plus sur le relevé d’expertise. L’élément est aujourd’hui dans les locaux de la société de recyclage GDE qui, informée de sa potentielle dangerosité, l’a isolée en attente de sa prise en charge par une société spécialisée.

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